Le Sachez Tu !?
Talion
Oui, cette loi nous dit à tous quelque chose :
"Oeil pour oeil, dent pour dent"...
Les plus érudits, ceux qui ont lu Exode, chapitre 21, verset 23, savent même qu'il y a une suite :
"main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, blessure pour blessure, plaie pour plaie..."
Les "Happy Few" savent même que cette loi du talion a été, en fait, recopiée du Code de Hammurabi, premier texte juridique babylonien, datant de 1750 avant J.-C.
Hammourabi, celui qui promulgua ce premier répertoire des "peines planchers" fut le sixième roi de Babylone, et régna de - 1792 à - 1750.
Hammourabi fit de Babylone, le phare des métropoles de la Mésopotamie, bien avant Nabuchodonosor II et ses jardins suspendus.
(Bonus gratuit :
Μεσοποταμία Mesopotamía, de μέσος mésos, « entre» + ποταμός potamós, « fleuves », soit entre le Tigre et l'Euphrate)
L'intérêt de cette loi claire, outre de calmer certains, était surtout d'éviter les vendettas et vengeances familiales qui pouvait perdurer sur des générations.
Et "Talion", alors !? me direz vous.
Non, ce n'est ni un roi, ni un pays...
Talion est beaucoup plus tardif que le code d'Hammurabi, puisque le mot date de la traduction de la bible en latin, et vient du latin tālĭo, tālĭōnis dérivé de talis signifiant "tel", "idem", "pareil", "kif kif"
et c'est bien le sens de cette loi...
Ci-dessous :
Jacob Grimmer (entre 1525 et 1592) ou école de Grimmer
Tour de Babel
L'histoire de cette tour, qui figure dans la bible, a sous doute été inspirée par la construction d'une ziggurat de sept étages dédiée au dieu Mardouk à Babylone, dont les reste ont été retrouvé à Etemenanki.
Le mythe de cette tour inachevée, parce que les ouvriers parlant différentes langues et ne se comprenaient pas, vient sans doute d'une simple erreur de traduction ("lost in translation").
En akkadien, langue du règne de Hammurabi sous lequel fut construit cette tour, "Bāb-ilani" ou Bab ilim signifie « la porte de Dieu » ou "porte des Dieux"
("Bab" signifie toujours "porte" en arabe).
Mais ce récit, transcrit en hébreu, prend un autre sens puisque la racine hébraïque BaLaL, signifie « bredouiller », « confondre ».
Cette erreur de traduction aurait pu alimenter le mythe de la construction d'une immense tour "orgueilleuse", allant jusqu'au ciel, (évidemment, pour les Hébreux, celle du peule voisin babylonien).
La multiplicité des origines des ouvriers et esclaves, venus de partout, et aux dialectes différents, aurait rendu difficile la compréhension des consignes.
Dans le mythe, Dieu aurait puni les architectes orgueilleux (et le commanditaire) en faisant écrouler la tour, avant qu'elle n'atteigne le ciel.
Il semblerait que la tour n'ait pas été achevée et se soit écroulée avant la fin de la construction...
Un problème d'architecture plutôt que de sabir des ouvriers, sans doute...
Néanmoins, le mythe s'est répété et c'est bien une simple confusion entre les inches et les mètres qui est à l'origine de la perte en 1999, de la sonde "Mars Climate Orbiter", un engin de 120 millions de dollars, qui comme Icare, s'étant trop rapproché du soleil, se brûla les ailes...