Le sachez tu !? :o Chronique étymologique et culturelle par Laurence Chalon

Le sachez tu !? :o Petite chronique étymologique et culturelle par Laurence Chalon

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mercredi 18 octobre 2023

Le Sachez Tu !? 😮 Une acné : en grec, ἀκμή akmê, pointe

 Le Sachez Tu !?

😮 Une acné :
Ce mot féminin, mais sans E, issu de l'anglais acne, serait, dit-on entre étymologistes, issu d'une erreur de copiste....
En effet, en grec, ἀκμή akmê, avec un μ (m) et non un ν (un N) signifie pointe.
En latin, acumen signifie aussi "pointe"
D'autant qu'il existe bien en médecine le terme "acmé" (avec M) signifiant pointe, paroxysme...
Alors...Erreur de copiste, ou pas ?
J'étais partie sur des peintures représentant
des boutons, (de bouter, pousser, comme les Anglais, hors de France)
des pust-ules (petit pu)
des abcès (ab+ cedo, s'en aller),
des furoncles (de fūrun-cŭlus, petit voleur, de fur, voleur)
des staphylocoque de σταφυλή, staphulê, grappe de raisin + κόκκος, kókkos graine (et non, rien à voir avec starfoullah ! )
Heu... finalement, juste après le café, comme ça, je me suis dis que j'allais me contenter d'une peinture représentant un copiste,
avec ou sans erreur...
C'est plus sage... ! 🙂
Ci-dessous :
Moine copiste dans son atelier ou "scriptorium"
TOUS DROITS RÉSERVÉS © Laurence Chalon 2019
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mardi 17 octobre 2023

Le Sachez Tu ! :o Sceptre :du grec σκῆπτρον, sekptron, du verbe σκήπτω, skếptô signifiant soutenir.

 Le Sachez Tu ! :o Sceptre :

où le cheminement du bâton de mendiant au sceptre royal...
Sceptre vient du latin sceptrum, lui même issu du grec σκῆπτρον, sekptron, du verbe σκήπτω, skếptô signifiant soutenir.

En effet à l'origine, ce mot désignait un simple bâton de marche, celui qui soutenait les mendiants dans leurs pérégrinations...
C'est donc un long chemin parcouru, depuis la première acception, (soutien) jusqu'au symbole royal de puissance.
Une fois de plus, voici un mot qui a pratiquement changé de sens au fil des siècles...

Le bâton de marche du pèlerin, lui, se nomme "bourdon", du latin burdo, burdonis, signifiant mulet, celui qui supporte la charge;
mais c'est par dérision, un peu comme si le mulet du pèlerin n'était qu'un bâton...
Sur ce bourdon, on y accroche sa coquille St Jacques si l'on va jusqu'à St Jacques de Compostelle :
elle permet de se reconnaitre et sert de gobelet dans les fontaines.

Pour l'attribut de l'évêque, la crosse, elle était à l'origine le bâton, la crosse du berger servant à rassembler ses "ouailles", ses "brebis".
Ouailles vient de l’ancien français oeille, "brebis", du latin ovĭcŭla, diminutif de ovis, brebis qui a aussi donné "ovin".

Ci-dessous :
Gravure H. Mornier vers 1840
Mendiant avec un bâton
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lundi 16 octobre 2023

Le Sachez Tu !? 😮 Marivaudage : "Le Jeu de l'amour et du hasard" en 1730, de Pierre Carlet, dit Marivaux (1688-1763)

 Le Sachez Tu !?

😮 Marivaudage (et mari volage ! 😉 )
Ce terme charmant et désuet, qui laisse imaginer un monde de billets doux, de propos galants, de sourires coquins ou câlins, peut-être même de mains libertines (je suis une catin... 😉 1986) ou "baladeuses", a été supplanté, un jour, par le vulgaire "flirt" anglais, terme qui vient en réalité du charmant français "compter fleurette" et d'effeuiller la marguerite...
Pire, le mot flirt (avec toi, je ferais n'importe quoi, Michel Delpech, 1971) a lui même été supplanté par le trivial "drague" l'année suivante (1972) de Guy Bedos s'exerçant sur Sophie Daumier...
C'est dire si l'on est tombé bas en matière de séduction, pour passer de la fleurette à la "marie-salope", le chaland draguant en eaux troubles...
Bref, ça nous éloigne de Pierre Carlet, dit Marivaux (1688-1763) l'auteur français, académicien, qui s'était fait une spécialité des histoires d'amour tendres ou espiègles comme :
"La Surprises de l’amour" (1722)
"La Double Inconstance" (1723), mais surtout
"Le Jeu de l'amour et du hasard" en 1730, où Silvia se fait passer pour sa servante Lisette pour mieux observer son fiancé Dorante, ignorant évidemment que ce dernier a eu la même idée et se fait passer pour son valet Arlequin pour compter fleurette à Lisette...
Quid-pro-quo et confusion...
Mais tout se finit bien et on marie les nobles ensembles (ouf !)
et les valets de même...
On a quand même frôlé la catastrophe... 😉
Ci-dessous :
Jean-Honoré Fragonard (1732–1806)
L’Enjeu perdu ou le Baiser gagné
1760 Metropolitan Museum de New York
Tout comme Marivaux, qui s'était fait une spécialité des histoires galantes, Fragonard était maitre dans les scènes lestes et coquines, où les sous-entendus et les non-dits en disent long en réalité...
Dans ce tableau, dont le titre est explicite, l'attitude de la jeune fille au premier plan est ambigüe, sa main gauche enfoncée dans le poignet semble la forcer, la droite semble la tenir, ou la soutenir ? Plusieurs sentiments paraissent se dégager de son expression, mi-surprise, mi déçue, mi excitée (oui, je sais, ça fait trois moitiés) :
serait elle finalement jalouse d'un jeu de dupes qu'elle aurait initié ?...
Et si elle est jalouse, de qui l'est-elle !? 😮
L'ambiance de ce tableau a-t-elle pu inspirer le Valmont et la Marquise De Merteuil des "Les Liaisons dangereuses" de Pierre Choderlos de Laclos de Laclos en 1782 ?
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dimanche 15 octobre 2023

Le Sachez Tu !? :o Sceptique : de σκοπέω, skopéô, j'observe,

 

Sceptique :

où comment ne pas tomber dans la fosse ! 🙂
C'est, hélas, une faute que l'on voit beaucoup :
ce simple "c", oublié, discrédite le commentaire de celui qui se croyait "dubitatif" (sceptique) et se retrouve précipité dans la fosse (septique) de l'ignorance putride, et tout cela pour pour une simple omission de consonne...
Nous avons vu, ce 12 octobre 2023, l'origine du mot septique, du latin septicus, issu du grec σηπτικός, sêptikós, "putréfié".
Sceptique, lui, est un "homophone", et n'a donc pas du tout la même origine, puisqu'il vient du grec σκεπτικός, skeptikós, qui vient du verbe σκέπτομαι, sképtomai, considérer, examiner avec soin.
A la première personne, le verbe sképtomai donne σκοπέω, skopéô, j'observe, et on remarque au passage l'évolution du sens qui est passé de "observer" à "mettre en doute" dans sceptique.
La racine skopéô, j'observe, se retrouve, d'ailleurs, dans tous les mots comportant le suffixe scope :
- microscope (μικρός, mikros : petit)
- télescope (τηλε tele : loin)
- stéthoscope (στῆθος, stễthos, poitrine)
- périscope (περί, perí, autour)
- kaleidoscope (καλός, kalos, beau + εἶδος, eidos, forme)
- stroboscope (στρόβος, strobos, tourbillon)
- coloscopie (κῶλον, kólon, membre)
- trombinoscope (ah oui, mais ça c'est une blague, pas de racine grecque '' trombinos" signifiant trompe ! 😛 )
Ci-dessous :
Allan Ramsay (Édimbourg,1713-1784 )
Portrait du philosophe écossais David Hume (1711-776) en 1754.
Hume se rattache à divers courants philosophiques :
naturalisme, scepticisme, empirisme, réalisme, déisme...
Les Sceptiques. grecs, ou pyrrhoniens, ne niaient ni n'affirmaient rien
(genre le "en même temps" très à la mode aujourd'hui 😉 ).
Il y a un vrai du sceptique, qui est que rien n'est vrai.
(Alain)
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samedi 14 octobre 2023

Le Sachez Tu !? 😮 Sophocle σοφός, sophós, sage + κλέος, kléos, gloire et monocle du layin mono oculus ...

 Le Sachez Tu !?

😮 Sophocle et monocle...
Pour se changer les idées d'une actualité dure à supporter,
je vous propose la devinette étymo-(il)logique du jour 😉
Monocle et Sophocle ont-ils un lien étymologique quelconque ?
D'un côté, Monocles, à rapprocher de bin-ocle, laisse à penser qu'il s'agit d'un mono oculus latin, un oeil unique.
De l'autre, nous avons un dramaturge grec, Σοφοκλῆς Sophoklễs, (-495-406) qui fait penser à d'autres prénoms grecs :
- Patrocle, compagnon et amant d'Achille dans l'Illiade ou encore
- Eteocle, le fils du mariage incestueux entre Œdipe et sa mère Jocaste, le frère de d'Antigone.
- Empedocle, (-490-430) ,philosophe et poète grec qui se suicida en se jetant dans l'Etna en laissant ses chaussures avant le grand saut.
En réalité, le suffixe commun à ces prénoms est : κλέος, Kleos, la gloire.
On retrouve d'ailleurs cette gloire, kléos, dans le prénom Κλεοπάτρα , kleopatra, "de père glorieux", qui n'est donc pas un prénom égyptien, puisqu'elle était d'origine grecque et descendait d'un père glorieux : le général d'Alexandre le Grand : Ptolemee.
Bref, revenons à nos moutons et à la bande des quatre :
Sophocle, Patrocle, Etéocle et Empédocle :
ce sont tous des "gloire", oui, mais gloire à quoi ?
- Sophocles : gloire à la sagesse, (ça c'est donné), que l'on peut décomposer en : σοφός, sophós, sage + κλέος, kléos, gloire
- Patrocle, Πατροκλῆς Patroklễs, est à rapprocher de Cléopâtre : gloire du père, πατήρ, patḗr + κλέος, kléos
- Eteocle est celui qui porte la vraie gloire avec ἐτεός eteós, vraie
- Empédocles est celui dont la gloire repose fermement sur ses pieds : ἔμπεδος, émpedos.
Hélas, hélas, (comme disait Menelas), malgré une consonnance à faire pâlir les rimeurs rappeurs, mais difficile à intégrer dans un alexandrin,
il s'avère donc, d'après notre enquête, que Monocle et Patrocle n'ont aucun étymon commun, juste une concordance de sons étonnante... 😉
Ci-dessous :
Anna Dorothea Therbusch (1721-1782)
née et morte à Berlin, fille de peintre, femme d'aubergiste et peintre du duc Carl Eugen Von Württemberg
Auto-portrait au Monocle
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vendredi 13 octobre 2023

Le Sachez Tu !? 😮 Carthage vient du phénicien Qart-Hadašt signifiant nouvelle ville.

 Le Sachez Tu !?

😮 "Carthago delenda est"
Le nom de Carthage vient du phénicien Qart-Hadašt signifiant nouvelle ville.
Carthage fut fondée par des colons phéniciens originaires de Tyr, aujourd'hui Ṣūr au Liban, en 814 avant Jésus Christ.
Didon, sœur du roi de Tyr, aurait demandé à un roi berbère, l'autorisation de fonder un royaume sur ses terres.
Celui-ci lui offrit un terrain aussi grand qu'une peau de vache.
Mais Didon fit couper une peau de vache en lanières très fines et traça ainsi, les contours de sa future Carthage.
Les Carthaginois polythéistes, vénéraient les Dieux du Moyen-Orient Baal et Tanit.
Caton l'ancien (234 -149 avant J.-C.), inquiet de la menace que représentait cette puissante citée, avait pris l'habitude de terminer tous ses discours par la formule "Carthago delenda est" (par ailleurs, je pense qu'il faut détruire Carthage).
Lors de la troisième guerre punique Carthage fut donc brûlée, rasée, les survivants vendus en esclavage et les champs furent recouverts de sel.
"Punique" vient du latin Punicus, de Poenus lui même issu du grec Φοῖνιξ, phoînix, signifiant phénicien, puis carthaginois.
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Le Sachez Tu !? 😮 Antiseptique et septicémie : du latin septicus, issu du grec σῆψις, sépsis "putréfaction"

 Le Sachez Tu !?

😮 Antiseptique et septicémie,
et antisepsie, ou aseptiser :
dans cette liste on retrouve le radical latin septicus, issu du grec σῆψις, sépsis "putréfaction", pourriture, qualifiant donc ce qui provoque une infection.
Le verbe grec σήπω, sêpô signifie, en effet, pourrir.
Le mot septicémie a été forgé en 1847 par le médecin poitevin Pierre Adolphe Piorry (1794-1879) à partir du latin septicus signifiant donc "infecté" et du grec αἷμα, haîma, sang.
Auparavant on appelait ce phénomène gangrène.
C'est aussi lui qui créa le mot "toxine".
Certaines septicémies nosocomiales se développent suite à des bactéries contractées lors de la pose d’un cathéter, d'une sonde ou encore de prothèse.
Ces bactéries sont résistantes aux antibiotiques.
Ci-dessous :
Les amants trépassés
Cet étrange portrait figurait au dos d'un panneau de bois dont l'autre face représentait le même couple, bien vivant, jeune et en pleine santé qui a malheureusement été détaché et aujourd'hui conservé au Musée de Cleveland au États-Unis.
C'est bien dommage, car la mise en regard des ces deux peintures étaient une mise en garde voulue sur la vanité des choses terrestres la fragilité de l'existence et s'inscrit dans tradition germanique de la représentation de la mort.
peinture anonyme 1470
Musée de l'Œuvre Notre-Dame de Strasbourg
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