Le sachez tu !? :o Chronique étymologique et culturelle par Laurence Chalon

Le sachez tu !? :o Petite chronique étymologique et culturelle par Laurence Chalon

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vendredi 27 janvier 2023

Le Shah de Perse Abbas Ier le Grand (1571-1629) contemporain de notre Henri IV

 Le Shah de Perse Abbas Ier le Grand (1571-1629)

est contemporain de notre Henri IV : il monta sur le trône perse à 17 ans, en renversant son propre père et en évinçant son frère.
Une partie de l'Iran était alors aux mains des Ottomans et des Ouzbeks, et le Sha Abbas I reprit progressivement le contrôle de son empire en imposant son autorité.
Abbas centralisa son pouvoir politique en créant le corps des "gholams", soldats chrétiens Arméniens et Géorgiens.
Ces gholams, prisonniers de guerre des batailles en Arménie et Géorgie dès 1603, furent enrôlés de force, puis rétribués par le Sha. Ces troupes de mercenaires chrétiens lui permirent de regagner l'ascendant sur les chefs locaux.
En 1604 Abbas I fit déporter plusieurs milliers d'artisans Arméniens dans sa nouvelle capitale Isfahan pour établir sa renommée et prospérité.
Ci-dessous :
Le Sha Abbas I et le jeune échanson
miniature persane
TOUS DROITS RÉSERVÉS © Laurence Chalon 2019
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Le Sachez Tu !? 😮 Mary la Pirate

 Le Sachez Tu !?

😮 Mary la Pirate
Mary Jane Read naquit, un beau matin de 1685, dans un petit port du Devon anglais.
À la mort de son frère ainé, Willy, sa mère, veuve d’un capitaine, habilla Mary avec les vêtements de son frère, pour aller implorer un peu d'aide financière de la grand-mère paternelle, et pouvoir, soi disant, se faire "engager dans l'armée britannique".
Déguisée en homme, Mary Jane prit d'abord un emploi de valet de pied, puis elle se fit effectivement enrôler dans l’armée britannique, où elle rencontra un beau maréchal des logis, qu'elle épousa et avec qui elle ouvrit une petite Auberge.
Voilà...Tout aurait pu bien se terminer là pour la pétillante Mary...
Hélas, le beau maréchal des logis mourut au bout de trois ans et Mary Jane, veuve, sans le sous, dut reprendre ses habits d'homme pour se faire engager, cette fois, dans l'équipage d'un navire marchand hollandais.
Ce navire hollandais fut capturé par des pirates anglais et Mary Jane, toujours vêtue en homme, passa directement de l'équipage marchand à l'équipage des pirates, qu'elle suivit de l'autre côté de l'Atlantique : jusqu’à New Providence aux Bahamas.
A New Providence, elle rejoignit l'équipage du pirate Jack Rackham, dit "Calico Jack", et de sa compagne Anne Bonny, qui se déguisait aussi en homme : s'en suivit un curieux "ménage à trois", officiellement trois hommes, en réalité deux femmes et Rackam (devenu "Le Rouge chez Tintin").
Hélas, hélas, cette idylle à trois, sous le soleil des Caraïbes, s'arrêta à nouveau là :
en octobre 1720, les troupes du capitaine Jonathan Barnet (1677- 1745) envoyées par Nicholas Lawes, gouverneur de la Jamaïque, capturèrent Rackham et tout son équipage, dont Mary Read et Anne Bonny, qui se défendirent jusqu'au bout, comme deux diablesses, alors que l'équipage, saoul, se laissait prendre sans resistance.
Rackam fut pris, et pendu haut et court pour ses méfaits de piraterie, sans autre forme de procès ...
Emprisonnées, les deux femmes réussirent, elles, à éviter la pendaison, de justesse, en révélant qu’elles étaient enceintes.
Mais la pauvre Mary mourut, peu après, dans sa cellule de Port-Royal, à Kingston, en Jamaïque, de la fièvre jaune ou d’une fausse couche, on ne sait trop, le 28 avril 1721...
Triste fin pour une courageuse pirate des Caraïbe, digne fiancée de Jack Sparrow et de Rackam le Rouge réunis...
Quant à Anne Bonny, elle réussit à s'échapper et l'ont entendit plus jamais parler d'elle...
On raconte que, dans les combats, avant d’achever un pirate d'un coup de sabre, Mary Read lui montrait ses seins pour lui prouver qu'une femme pouvait se battre aussi bien qu’un homme.
Ci-dessous :
Alexandre Debelle (1805–1897)
"Mary Read la pirate"
1846
illustration pour :
Histoire des pirates et corsaires de l'Océan et de la Méditerranée depuis leur origine jusqu'à nos jours, 1846 P. Christian
Le texte en pdf :
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Le Sachez Tu !? 😮 Zanzibar : Zanğ, signifie "noirs", et bar, signifie "terre" en vieux perse.

 Le Sachez Tu !?

😮 Zanzibar
Ce sont les navigateurs perses du moyen âge qui désignaient sous le nom de "Zang-é Bar", la côte orientale de l'Afrique, actuelle Tanzanie, et l'archipel de Zanzibar.
Zanğ, signifie "noirs", et bar, signifie "terre" en vieux perse.
mais également "abondance".
Plus tard, le trafic des esclaves leur apporta d'immenses fortunes. Aujourd'hui même le mot "Zangi" reste en usage en farsi et veut dire "noir de peau" ou "negro" :
en Perse et Dari (persan afghan) : زنگی
en Tajik (Tajikistan et Uzbekistan) : зангӣ (zangī)
Au XVIIIe siècle la culture du giroflier, produisant les clous de girofle, exigea une main-d’œuvre de plus en plus importante.
De nombreux esclaves furent alors importés par les Arabes depuis le centre du continent Africain.
En 1811, un immense marché aux esclaves vit le jour à Zanzibar.
De 1830 à 1873, on estime que près de 700 000 esclaves y furent vendus.
Ce commerce prit fin grâce au traité de Hamerton en 1845,
puis à un blocus en 1871.
Le gouverneur
Sir Bartle Frere (1815-1884) et le médecin consul
John Kirk (1832-1922) négocient avec le sultan de Zanzibar Barghash bin Said (1837-1888) l’arrêt de la traite négrière,
puis la confiscation de navires négriers à partir de 1873.
Une cathédrale Anglicane est alors construite à la place du marché aux esclaves ainsi qu'un monument représentant cinq esclaves enchainés.
On trouve sur le net, une étymologie du mot "gingembre" comme étant issue de Zanzibar.
Attention : cette piste est fausse,
gingembre vient du grec ζιγγίβερις, ziggíberis, issu du sanskrit शृङ्गवेर, śṛṅgavera (corne) et du tamoul இஞ்சிவேர், iṅcivēr (racine de gingembre), car celui-ci vient d'Inde et non d'Afrique.
Ci-dessous :
Emile Bayard (1837 -1891) est mort au Caire
"Le marché aux esclaves de Zanzibar"
L'éditeur Louis Hachette fit appel à lui pour illustrer la Bibliothèque rose.
Emile Bayard, son fils, fut historien, et son petit-fils Jean Émile-Bayard (1893-1943), qui fut également écrivain, mais cette famille n'a rien à voir avec le groupe de presse "Bayard Edition", fondé par les Augustins rue Bayard.
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jeudi 26 janvier 2023

Le Sachez Tu !? 😮 Fédora, pièce de Victorien Sardou, de 1882

 Le Sachez Tu !?

😮 Fédora,
pièce de Victorien Sardou, de 1882,
puis Opéra de Umberto Giordano en 1898,
raconte la triste méprise d'une princesse russe qui pourrait être une tragédie grecque....
Nous sommes à St Petersbourg, en 1881 dans le palais du comte Vladimir Andrejevich
Fédora, attire Loris Ipanoff pour le rendre amoureux d'elle, espérant le contraindre à avouer qu'il a assassiné le capitaine Vladimir auquel elle était fiancée.
Après avoir piégé Loris, elle découvre que son fiancé Vladimir était en réalité un misérable.
Fédora aime déjà trop Loris pour le trahir.
Or, elle l'avait déjà dénoncé, causant la mort du frère et de la mère de Loris.
En l'entendant proférer sa haine de la personne responsable de cet acte, elle se suicide.
L'opéra :
acte 1
Palais du comte Vladimir Andrejevich
La princesse Fedora doit épouser le comte le lendemain, chante son amour pour lui ("Quanti fior ... Ed ecco il suo ritratto").
Mais elle ignore encore que le comte trahit son amour avec une autre femme. Ce dernier arrive peu après, sur une litière, grièvement blessé et meurt.
Fedora jure sur la croix de joyaux qu'elle porte qu'elle vengera le comte (aria: "Dite coragio ... Su questa santa Croce"). Le comte Loris Ipanov, considéré alors comme un activiste anarchiste, est accusé du meurtre. L'enquête commence.
Acte 2
Paris
Fedora y a suivi Loris Ipanov pour venger la mort de son fiancé. Lors d'une réception chez elle, Ipanov arrive et lui déclare son amour ("Amor ti vieta"). Fedora lui annonce qu'elle doit retourner en Russie le lendemain ce qui le met au désespoir, lui qui a été banni de Russie et ne peut pas la suivre ; il reconnait qu'il a bien tué le comte Vladimir et Fedora le dénonce auprès du chef de la police impériale en Russie.
Loris revient cependant s'expliquer sur les circonstances du drame : il a tué le comte Vladimir parce qu'il avait découvert que lui et la femme de Loris, Wanda, étaient amants.
Fedora se rend compte de sa méprise concernant l'homme dont elle est tombée amoureuse et qui a tué pour défendre son honneur.
Acte 3
L' Oberland bernois en Suisse
Loris et Fedora se sont réfugiés en Suisse pour vivre leur amour (son bref air : « Te sola io guardo »).
Mais Fedora apprend que le frère de Loris, Valeriano, a été accusé d'avoir participé au complot visant à assassiner le comte Andrejevich et emprisonné dans une forteresse sur la rivière Neva..
Une nuit, la rivière a débordé et le jeune homme s'est noyé. Lorsque la mère de Loris a appris la nouvelle, elle s'est effondrée et est décédée.
Fedora se rend compte que sa dénonciation a causé deux morts tragiques ("Dio di giustizia").
Loris apprend le sort affreux de ses proches et Fedora lui avoue alors qu'elle est l'auteur de la lettre fatale et lui demande pardon.
Mais il refuse et la maudit, elle avale du poison et meurt dans les bras de Loris.
Ci-dessous
Sarah Bernard dans le role de Fédora par Nadar


Le Sachez Tu !? 😮 Jeanne d'Arc peinture de 1879 de Jules Bastien-Lepage

 Le Sachez Tu !?

😮 Jeanne d'Arc peinture de 1879
de Jules Bastien-Lepage (1848, Damvillers-1884, Paris)
Comme son héroïne, Jules Bastien-Lepage est lorrain :
Damvillers se situe dans la Meuse, et l'ouest de ce département fut le théâtre de violents combats en 1871.
C'est aussi dans la Meuse, que se trouve le village de Vaucouleurs, d'où partit Jeanne d'Arc, armée, après avoir obtenu de Robert de Baudricourt de la mener à Charles VII.
Après la défaite française dans la guerre franco-prussienne, l'Alsace, mais aussi la Lorraine, et une partie du département des Vosges, département où se trouve le village de Domrémy la Pucelle, sont cédés à l'Allemagne de Otto von Bismarck.
Les Français, et en particulier les Lorrains, se rassemblent autour de symboles, tels que Jeanne d'Arc, qui, quatre cents ans plus tôt, avait rallié l'armée française contre les envahisseurs anglais.
Jules Bastien-Lepage commence en 1875 les esquisses de ce portrait grandeur nature de Jeanne d'Arc (1412-1431) au moment où elle perçoit le premier appel aux armes contre l'envahisseur anglais en 1424 à douze ans.
Jeanne, ses grands yeux bleus écarquillés, un regard presque extatique, semble subjuguée par une apparition.
Bastien-Lepage exprime la soudaineté de cet appel, inattendu, en peignant la chaise renversée d'où elle vient de se lever, alors qu'elle filait simplement son rouet dans le jardin de la maison de ses parents : Jacques d'Arc et Isabelle Rommée.
Le bord humide de sa pauvre robe vient effleurer la rosée de l'humble jardin paisible et fleuri.
L'archange Saint Michel, Catherine d'Alexandrie et sainte Marguerite d'Antioche, presque transparents, sont discernables, planant à l'arrière-plan, comme en projection sur le mur la maison paternelle, et attendent la décision de la jeune Jeanne.
Cette énorme peinture, de 2,5 mètres de haut, exposée au Metropolitan Museum of Art de New York, a été réalisée en joignant deux panneaux de toile dont on remarque la jointure.
Le site musée dans la maison natale de Jeanne d'Arc réouvre dès le 1 février 2023 : https://maisonjeannedarc.vosges.fr/
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Le Sachez Tu !? 😮 Phare, sur l'ile de Pharos

Le Sachez Tu !? 😮 Phare
en voyant un lapin tétanisé dans la lumière des "phares" de la voiture, j'ai repensé à la longue histoire de ce mot grec, qui est justement l'acronyme choisi par le ministère de l'intérieur pour sa plateforme de signalement de fraudes en ligne :
"Plate-forme d'Harmonisation, d'Analyse, de Recoupement et d'Orientation des signalements" ouf ! 😉
(il a fallu quand même qu'ils se torturent les méninges, place Beauvau, pour trouver des mots qui forment "pharos").
Mais, un (tout petit peu) peu d'histoire :
nous sommes un beau matin de l'an (pas encore de grâce) -300 avant J.C. et, en se levant, Ptolémée Ier, l'ancien général d'Alexandre le Grand, devenu satrape (gouverneur) d'Egypte,
se dit :
-"et si je faisais construire, en face, sur la petite île de "Φάρος" Pharos ( 😉 ) une haute tour, éclairée, que les marins verraient de trèèès loin, pour repérer la côte, et cette magnifique ville d'Alexandrie, qu'Alexandre a fait construire il y a juste trente ans ?"
(oui, certains pensent à la présidence en se rasant, d'autres à construire un phare, chacun ses soucis...)
Phare est donc une "antonomase", comme poubelle, frigo, ou bottin, mais nettement plus élégant.
Pharos, le nom de cette île, signifiait "repère marin", ou "amer" en grec.
Aussi dit, aussitôt, fait..
Enfin, presque...
Puisque les travaux durèrent quand même plus de quinze ans, et l'on vit s'élever la septième merveille du monde antique, celle qui allait éclairer le monde jusqu'en 1303, date à laquelle un funeste tremblement de terre la fit écrouler, basculant l'immense statue de Zeus qui la surmontait, dans les flots rageurs, et dans l'oubli ! (pardon pour ce "zeugme") ...
Pour ceux qui ont séché les cours de géo,
et/ou de français de Mme Trogneux :
Alexandrie est à 200 km au nord-est du Caire, donc assez loin du Nil, et à 100 km à l'est de "Rashid Al-Buhayrah" ou "Rosette", là où le lieutenant Pierre Bouchard, trouva, en août 1799, non pas un saucisson, mais une pierre avec une inscription en grec, hiéroglyphes, et égyptien démotique.
Pour ceux qui s'intéressent à la petite histoire :
sur les ruines du phare, avec sans doute les pierres de l'édifice écroulé, le sultan Al-Achraf Sayf ad-Dîn Qa’it Bay, ("le noble, glaive de la religion", oui, oui : dîn, comme "na Dîn oumouk", religion de ta mère)
ce sultan, donc, fit donc ériger, en 1477, une forteresse qui porte son nom : "Qait Bay", en défense contre les incursions ottomanes.
La forteresse de Qait Bay, totalement restaurée en 2002, se visite toujours.
Ci-dessous :
gravure anonyme du phare d'Alexandrie
Merci à madame Charlotte d'Arthenay, doctorante en Assyriologie, pour cette intéressante suggestion.
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Le Sachez Tu !? 😮 Paria : intouchable

 Le Sachez Tu !?

😮 Paria
qui désigne aujourd'hui un homme mis au ban, banni (cf : arrière ban, banlieue..) de la société, est un mot d'origine Tamoul :
"parayan", au pluriel paraiyar, signifie joueur de tambour et a été confondu par les européens avec
pulliyar «homme de la dernière caste», parce que les intouchables devaient signaler leur présence par une clochette, un tambour, pour éviter de souiller les brahmanes par leur présence.
Paria nous est arrivé par l'intermédiaire du portugais, paria, ramené de l'Inde sans doute lors les voyages de Vasco de Gama (1469-1524).
En Inde les mendiants font partie des "intouchables" ou ceux qui n'appartiennent à aucune des quatre castes :
- les brahmanes, prêtres
- les kshatriyas guerriers
- les vaishyas paysans
- les shudras serviteurs.
Mais les choses changent :
Ram Nath Kovind, le président de l'Inde est un intouchable.
Ci-dessous :
William-Adolphe Bouguereau (1825-1905)
La Petite Mendiante (1880)
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