Le sachez tu !? :o Chronique étymologique et culturelle par Laurence Chalon

Le sachez tu !? :o Petite chronique étymologique et culturelle par Laurence Chalon

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dimanche 4 février 2024

Le Sachez Tu !? 😮 Ahuri, horrible, horreur de "horror" (hérissement, frisson, frissonnement)

 Le Sachez Tu !? 

😮 Ahuri, horrible, horreur
Nous avions vu dans l'article "Le Sachez Tu !? 😮" du 20 avril 2022, (article que j'ai fait remonter) que :
hirsute, horripilant, hérissé, hérisson, venaient du latin
"horror" (hérissement, frisson, frissonnement) et du verbe latin
"horreo" qui signifie :
se hérisser, grelotter, avoir la chair de poule, trembler.

Abhorrer, avoir en horreur, se décompose aussi en :
ab + horreo et c'est pour cela qu'on trouve ce "H" bizarre après le B et qu'il a deux "R"

La hure, la tête de sanglier, hérissée d'horribles poils hirsutes vient aussi de horreo.

Les Hurons, peuple indien du Canada furent appelés ainsi parce qu'ils avaient des coiffures hirsutes, avec des crêtes, comme les Iroquois, ornées parfois de poils de sanglier.

Bonus gratuit :
Iroquois vient d'une phrase prononcée à la fin d'un discours iroquois : "hiro kone" qui signifie "j’ai dit" (hugh ! 🙂 ).

Ci-dessous :
Gustave Moreau (1826–1898) symboliste
Diomède dévoré par ses chevaux
J'ai cherché une peinture horrible pour illustrer horreo et j'ai pensé au "Saturne dévorant ses fils" de Goya...
Mais on voit ce tableau partout, j'ai donc préféré une autre histoire horrible de la mythologie, qui en fourmille...

Ecoutez plutôt :
Il était une fois, un roi de Thrace, appelé Διομήδης Diomếdês, qui possédait quatre juments horribles et carnivores, qu'il nourrissait avec de la chair humaine.
Ces vilaines bêtes se nommaient :
DinosLampone, Podargos et Xanthos, et on raconte que Bucéphale, le cheval d'Alexandre le Grand, descendait de l'une de ces juments.

Pour son huitième travail, Héraclès reçu l'ordre de les dérober et de les ramener à la ville d'Ἄργος ARGOS.
Mais au cours de l'attaque, le compagnon d'Héraclès, Abdère fut dévoré par l'une des juments.

Pour venger Abdère, Héraclès jeta le roi Diomedes en pâture à ses propres juments, qui après avoir dévoré leur maitre, devinrent miraculeusement dociles.

Héraclès enterra son ami Abdère et fonda autour de son tombeau le village d'Abdère, ancien petit port à la frontière bulgare, aujourd'hui ensablé.

1865 détail du tableau de 46 cm × 38 cm
Musée des Beaux-Arts de Rouen

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