Le sachez tu !? :o Chronique étymologique et culturelle par Laurence Chalon

Le sachez tu !? :o Petite chronique étymologique et culturelle par Laurence Chalon

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mardi 16 novembre 2021

Le sachez tu !? 😮 "Le jeu n'en vaut pas la chandelle"

Le sachez tu !? 😮 "Le jeu n'en vaut pas la chandelle" Cette expression date du XVII° siècle, période où les jeux de cartes et d'argent étaient très répandus dans la noblesse oisive, et où les frais de chandelles représentaient un budget considérable dans les châteaux... (Il n'y avait pas internet 😉 ). Les mises de ces jeux d'argent pouvaient atteindre des enjeux considérables; si ce n'était pas le cas, la mise, le jeu, ne couvrait même pas le coût de la chandelle qu'il fallait dépenser pour éclairer la partie. "Brûler la chandelle par les deux bouts" : faisait évidemment référence à une façon de vivre dispendieuse, en gaspillant la chandelle sans économie. "Tenir la chandelle" : était le rôle des valets de pieds lors des rencontres amoureuses nocturnes de leurs maitres et maîtresses. Le serviteur devait attendre patiemment que l'entrevue fusse (oui, c'est un U 😉 ) terminée pour reconduire leurs seigneuries sans embûches... Chandelle vient du latin candela et quand on en voit 36, c'est qu'on a un éblouissement. Elle était faite de suif, et brûlait avec beaucoup de fumée et une odeur nauséabonde de graisse cuite. Quand la "chandelle est morte", comme dans la chanson de la mère Michèle, c'est une allusion grivoise à quelque chose qui ne... heu... s'allume pas... 😉 La chandelle fut remplacée peu à peu par des bougies de cire d'abeille, plus chères, fabriquées en Algérie, dans le port de Bougie, aujourd'hui Béjaia, La bougie avait l'avantage de sentir bien meilleur. Ci-dessous : Johann Baptist Anton Raunacher (1729- 1771) Partie de "Pharaon" , peinture murale du château de Eggenberg à Graz en Autriche On remarque le croupier, "la Banque" : personnage debout à gauche qui ramasse les mises avec son râteau. Bonus : Le pharaon est un jeu de carte, ancêtre du Black Jack, où chaque joueur mise indépendamment des autres sur la valeur de la prochaine carte tirée par le banquier. La noblesse du XVIII° siècle, totalement entichée de ce jeu de hasard, misait des soirées entières et perdait parfois des fortunes. TOUS DROITS RÉSERVÉS © 2019 Cette étymologie, et plus de 400 autres articles, est à retrouver sur : - ma page Face Book : " Le sachez tu !? 📷 " https://www.facebook.com/Le-Sachez-tu-O-Chronique-%C3%A9tymologique-et-culturelle-106236634209640