Le sachez tu !? :o Chronique étymologique et culturelle par Laurence Chalon

Le sachez tu !? :o Petite chronique étymologique et culturelle par Laurence Chalon

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vendredi 27 janvier 2023

Le Sachez Tu !? 😮 Tristan et Yseult

 Le Sachez Tu !?

😮 Tristan et Yseult
Le roi Marc’h de Cornouailles, envoie son neveu Tristan chercher sa fiancée, Yseult la Blonde.
Or, manque de bol, sur le bateau du retour, Tristan et Yseult boivent, par mégarde, un philtre d'amour qui était destiné au marié (se méfier des effets indésirables de la Nautamine 😉 ).
Tristan et Yseult tombent donc éperdument amoureux mais Yseult doit (toujours) se marier avec Marc.
Marc apprend que Tristan et Yseult sont amants et les condamne au bûcher.
Par un miracle ils en réchappent.
Marc les découvre séparés par une épée et ils font la paix.
Tristan accepte de quitter le pays et se marie avec Iseut aux Blanches Mains.
Mais, celle-ci est (aussi) jalouse de l'amour que son mari Tristan porte à la douce Yseult la Blonde.
Tristan, blessé à mort, appelle Yseult la Blonde à son secours, car elle est la seule capable de le guérir par son amour.
Le bateau qui doit amener Yseult la Blonde doit arborer une voile blanche mais l’épouse jalouse, lui dit que la voile est noire.
Tristan, se croit abandonné par celle qu’il aime, et se laisse mourir. Yseult la Blonde, apprenant la mort de Tristan, se laisse mourir dans ses bras, telle Juliette et Roméo.
Pourtant, déjà, Thésée, oubliant de hisser une voile blanche et laissant la voile noire avait précipité le suicide de son père Egée dans la mer éponyme....
Décidemment, les histoires-d'amour-finissent-mal-en-général ...
Ci-dessous :
Rogelio de Egusquiza, (1845-1915)
Tristan et Yseult, ou Isole 1910
huile sur toile. 160 x 240 cm.
Musée des Beaux-Arts, Bilbao.⛵️
TOUS DROITS RÉSERVÉS © Laurence Chalon 2019
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Le Sachez Tu !? 😮 Ruy Blas drame de Victor Hugo de 1838 : Don Salluste de Bazan

 Le Sachez Tu !?

😮 Ruy Blas
est un drame de Victor Hugo en cinq actes et en alexandrins, de 1838 et raconte l'histoire d'une terrible vengeance :
Don Salluste de Bazan, marquis de Finlas, est disgracié par la reine d'Espagne, Marie-Anne de Neubourg (1667-1740), car il a séduit une de ses suivantes et refuse de réparer la faute en épousant celle-ci.
Or, Don Salluste, qui veut se venger, apprend que son valet Ruy Blas a toujours été passionnément amoureux de la reine et qu'il lui dépose un bouquet chaque jour sur son banc.
Don Salluste décide de faire passer Ruy Blas pour son cousin, don César, afin qu'il puisse approcher la reine, dans l'espoir de la discréditer.
Ruy Blass écrit anonymement son amour désespéré à la reine :
"Madame, sous vos pieds, dans l'ombre, un homme est là,
Qui vous aime, perdu dans la nuit qui le voile,
Qui souffre, ver de terre amoureux d'une étoile."
Don Guritan, amoureux lui aussi de la reine et inquiet de l'idylle naissante, provoque Ruy Blas en duel mais il est éloigné par elle.
Devenu Premier ministre par la faveur de la reine, Ruy Blas tance les nobles qui pillent l'État
(c'est en fait une critique politique de Hugo)
"Bon appétit ! messieurs !
O ministres intègres !
Conseillers vertueux ! voilà votre façon
De servir, serviteurs qui pillez la maison ! ?"
Don Salluste, organise un rendez-vous entre la reine et Ruy Blas et les surprend :
cynique, il propose un marché à la reine : elle devra dévoiler publiquement sa liaison avec celui qu'elle prend pour don César,
ou signer une lettre adressée au roi par laquelle elle renonce à son mariage et à la couronne.
Ruy Blas, poussé à bout, révèle alors sa vraie identité à la reine, humilie Salluste et le tue avec sa propre épée, navré de honte et de remord, il s'empoisonne et meurt aux pieds de la reine.
Bref, ça finit mal... 😉
(comme les histoires d'amour-en-général..)
Ci-dessous :
de Raimundo de Madrazo y Garreta (1841–1920)
Portrait en pied de l'acteur Constant Coquelin l'aîné (1841-1909)
"A mon ami Coquelin R Madrazo 1879"
dans le rôle de Ruy Blas, drame de Victor Hugo de 1838
Ruy Blas (1869), opéra italien de Filippo Marchetti
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Le Sachez tu !? 😮 Le Roman de la Rose de Lorris 1235 et "Au Nom de la rose" 1980 de U.Ecco

 Le Sachez tu !? 

😮 Le Roman de la Rose
est un manuscrit écrit par Guillaume de Lorris en 1235 et racontant en vers, la cour d’un homme à son aimée et ses tentatives pour pénétrer dans un jardin la symbolisant.

La seconde partie, écrite par Jean de Meung en 1280, est une discussion philosophique sur l’amour et une satire sur les religieux hypocrites.

Le Roman de la Rose fut un énorme succès jusqu'à la Renaissance. On a retrouvé des centaine de manuscrits somptueusement illustrés, et de nombreux incunables imprimés.

Il existe également un unique exemplaire d'un autre manuscrit portant le nom de "Roman de la Rose" écrit par Jean Renart au XIII° siècle, appelé aussi "Le Roman de Guillaume de Dole" roman de chevalerie et d'amour courtois, qui a sans doute servi de modèle à Guillaume de Lorris.

Sans doute ce titre a-t-il inspiré Umberto Eco pour son "Au Nom de la rose", ce policier médiéval paru en 1980, où l'ex-inquisiteur, devenu "enquêteur", Guillaume (oui : comme De Lorris) de Baskerville (oui : comme le chien de A.Conan Doyle), se rend dans une abbaye, en 1327, pour élucider la mort d'un moine enlumineur.
Guillaume, décrypte un parchemin et comprend que ce manuscrit empoisonné est la cause de tous les meurtres
(désolée, j'ai "divulgaché" !)

Le "Nom de la rose" a été adapté par Jean-Jacques Annaud, en 1986, avec Sean Connery dans le rôle de Guillaume de Baskerville 😉
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Le Sachez Tu !? 😮 le "revanchisme" entre 1870 et 1945

 Le Sachez Tu !? 

😮 le "revanchisme"
fut un état d'esprit entretenu, dans l’opinion publique française et allemande, par la politique, les arts, peinture, littérature, musique, et issu des trois conflits franco-allemands, entre 1870 et 1945, et les annexions mutuelles de l'Alsace et de la Lorraine.

L'Allemagne considérait ces territoires comme ethniquement allemands, la France y voyait des territoires français depuis Louis XIV, ayant une destinée commune, fourni divers généraux de la Révolution française et son hymne national : La Marseillaise.

"Revanche" vient du vieux français "revancher" de re- + vencher, variante de venger, ou vengier, issu du verbe latin vindicare, vindico, qui a donné aussi vendetta en l'italien (et en Corse !) ou vindicte et signifie "réclamer justice"
On peut encore décomposer vindico en "vis" (force) + dico soit : "dire, declarer sa force"

Jean-Jacques Henner (1829–1905)
"L'Alsace, elle attend" 1871
Le titre est lisible en haut à droite en "filigrane"
(filigrane = "entre fil et graine" dans la trame du papier)
Musée National Jean-Jacques Henner, Paris.
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Le Shah de Perse Abbas Ier le Grand (1571-1629) contemporain de notre Henri IV

 Le Shah de Perse Abbas Ier le Grand (1571-1629)

est contemporain de notre Henri IV : il monta sur le trône perse à 17 ans, en renversant son propre père et en évinçant son frère.
Une partie de l'Iran était alors aux mains des Ottomans et des Ouzbeks, et le Sha Abbas I reprit progressivement le contrôle de son empire en imposant son autorité.
Abbas centralisa son pouvoir politique en créant le corps des "gholams", soldats chrétiens Arméniens et Géorgiens.
Ces gholams, prisonniers de guerre des batailles en Arménie et Géorgie dès 1603, furent enrôlés de force, puis rétribués par le Sha. Ces troupes de mercenaires chrétiens lui permirent de regagner l'ascendant sur les chefs locaux.
En 1604 Abbas I fit déporter plusieurs milliers d'artisans Arméniens dans sa nouvelle capitale Isfahan pour établir sa renommée et prospérité.
Ci-dessous :
Le Sha Abbas I et le jeune échanson
miniature persane
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Le Sachez Tu !? 😮 Mary la Pirate

 Le Sachez Tu !?

😮 Mary la Pirate
Mary Jane Read naquit, un beau matin de 1685, dans un petit port du Devon anglais.
À la mort de son frère ainé, Willy, sa mère, veuve d’un capitaine, habilla Mary avec les vêtements de son frère, pour aller implorer un peu d'aide financière de la grand-mère paternelle, et pouvoir, soi disant, se faire "engager dans l'armée britannique".
Déguisée en homme, Mary Jane prit d'abord un emploi de valet de pied, puis elle se fit effectivement enrôler dans l’armée britannique, où elle rencontra un beau maréchal des logis, qu'elle épousa et avec qui elle ouvrit une petite Auberge.
Voilà...Tout aurait pu bien se terminer là pour la pétillante Mary...
Hélas, le beau maréchal des logis mourut au bout de trois ans et Mary Jane, veuve, sans le sous, dut reprendre ses habits d'homme pour se faire engager, cette fois, dans l'équipage d'un navire marchand hollandais.
Ce navire hollandais fut capturé par des pirates anglais et Mary Jane, toujours vêtue en homme, passa directement de l'équipage marchand à l'équipage des pirates, qu'elle suivit de l'autre côté de l'Atlantique : jusqu’à New Providence aux Bahamas.
A New Providence, elle rejoignit l'équipage du pirate Jack Rackham, dit "Calico Jack", et de sa compagne Anne Bonny, qui se déguisait aussi en homme : s'en suivit un curieux "ménage à trois", officiellement trois hommes, en réalité deux femmes et Rackam (devenu "Le Rouge chez Tintin").
Hélas, hélas, cette idylle à trois, sous le soleil des Caraïbes, s'arrêta à nouveau là :
en octobre 1720, les troupes du capitaine Jonathan Barnet (1677- 1745) envoyées par Nicholas Lawes, gouverneur de la Jamaïque, capturèrent Rackham et tout son équipage, dont Mary Read et Anne Bonny, qui se défendirent jusqu'au bout, comme deux diablesses, alors que l'équipage, saoul, se laissait prendre sans resistance.
Rackam fut pris, et pendu haut et court pour ses méfaits de piraterie, sans autre forme de procès ...
Emprisonnées, les deux femmes réussirent, elles, à éviter la pendaison, de justesse, en révélant qu’elles étaient enceintes.
Mais la pauvre Mary mourut, peu après, dans sa cellule de Port-Royal, à Kingston, en Jamaïque, de la fièvre jaune ou d’une fausse couche, on ne sait trop, le 28 avril 1721...
Triste fin pour une courageuse pirate des Caraïbe, digne fiancée de Jack Sparrow et de Rackam le Rouge réunis...
Quant à Anne Bonny, elle réussit à s'échapper et l'ont entendit plus jamais parler d'elle...
On raconte que, dans les combats, avant d’achever un pirate d'un coup de sabre, Mary Read lui montrait ses seins pour lui prouver qu'une femme pouvait se battre aussi bien qu’un homme.
Ci-dessous :
Alexandre Debelle (1805–1897)
"Mary Read la pirate"
1846
illustration pour :
Histoire des pirates et corsaires de l'Océan et de la Méditerranée depuis leur origine jusqu'à nos jours, 1846 P. Christian
Le texte en pdf :
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Le Sachez Tu !? 😮 Zanzibar : Zanğ, signifie "noirs", et bar, signifie "terre" en vieux perse.

 Le Sachez Tu !?

😮 Zanzibar
Ce sont les navigateurs perses du moyen âge qui désignaient sous le nom de "Zang-é Bar", la côte orientale de l'Afrique, actuelle Tanzanie, et l'archipel de Zanzibar.
Zanğ, signifie "noirs", et bar, signifie "terre" en vieux perse.
mais également "abondance".
Plus tard, le trafic des esclaves leur apporta d'immenses fortunes. Aujourd'hui même le mot "Zangi" reste en usage en farsi et veut dire "noir de peau" ou "negro" :
en Perse et Dari (persan afghan) : زنگی
en Tajik (Tajikistan et Uzbekistan) : зангӣ (zangī)
Au XVIIIe siècle la culture du giroflier, produisant les clous de girofle, exigea une main-d’œuvre de plus en plus importante.
De nombreux esclaves furent alors importés par les Arabes depuis le centre du continent Africain.
En 1811, un immense marché aux esclaves vit le jour à Zanzibar.
De 1830 à 1873, on estime que près de 700 000 esclaves y furent vendus.
Ce commerce prit fin grâce au traité de Hamerton en 1845,
puis à un blocus en 1871.
Le gouverneur
Sir Bartle Frere (1815-1884) et le médecin consul
John Kirk (1832-1922) négocient avec le sultan de Zanzibar Barghash bin Said (1837-1888) l’arrêt de la traite négrière,
puis la confiscation de navires négriers à partir de 1873.
Une cathédrale Anglicane est alors construite à la place du marché aux esclaves ainsi qu'un monument représentant cinq esclaves enchainés.
On trouve sur le net, une étymologie du mot "gingembre" comme étant issue de Zanzibar.
Attention : cette piste est fausse,
gingembre vient du grec ζιγγίβερις, ziggíberis, issu du sanskrit शृङ्गवेर, śṛṅgavera (corne) et du tamoul இஞ்சிவேர், iṅcivēr (racine de gingembre), car celui-ci vient d'Inde et non d'Afrique.
Ci-dessous :
Emile Bayard (1837 -1891) est mort au Caire
"Le marché aux esclaves de Zanzibar"
L'éditeur Louis Hachette fit appel à lui pour illustrer la Bibliothèque rose.
Emile Bayard, son fils, fut historien, et son petit-fils Jean Émile-Bayard (1893-1943), qui fut également écrivain, mais cette famille n'a rien à voir avec le groupe de presse "Bayard Edition", fondé par les Augustins rue Bayard.
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