Le Sachez Tu ?!

Sainte Aude ou Haude de Trémazan
Aujourd'hui, 18 novembre on fête les Audes ou Haudes.
La triste histoire de Ste Haude débute comme celle de
cendrillon :
Son père, Golon, seigneur de Trémazan, au bout de la Bretagne, s'était remarié avec une méchante marâtre qui, jalouse, maltraitait la pauvre Haude et l'obligeait à faire toute sortes de tâches humiliantes.
La pieuse et vertueuse Haude, n'avait même plus le temps de se rendre à la messe et devait se relever pour prier la nuit.
Un jour, son frère Tanguy, revint de la cour du roi Childebert (497-558) fils de Clovis, et crut aux mensonges sournois et aux calomnies de la marâtre, qui le persuada que Haude avait déshonoré sa famille par une conduite indigne.
Fou de rage, Tanguy trouva sa soeur en train de laver du linge à la fontaine et lui trancha la tête.
Les voisins lui apprirent alors combien la pauvre Haude avait été, au contraire, vertueuse et sage durant son absence.
Haude lui apparut alors, portant sa tête (comme saint Denis, saint "céphalo-phore") et lui annonça que Marie lui avait pardonné sur ses prières.
Tanguy s’en alla trouver Saint Pol Aurélien, évêque de Léon, qui lui enjoignit un jeûne de 40 jours au bois de Tanguy (coat).
Tanguy construisit un monastère et Saint Pol l'en nomma abbé, ce qu'il devint, pour expier sa méprise jusqu'à la fin de ses jours.
Cette histoire est rapportée par Albert Le Grand dans son "Vie et Miracles des saints de la Bretagne Armorique", paru en 1637, et, de nos jours , on peut encore voir les ruines du sinistre Donjon du Chateau de Trémazan théâtre ce triste et violent fratricide.
Ci-dessous :
La chapelle de Kersaint à Landunvez et ses vitraux, représentant Sainte Haude décapitée par son frère Tanguy et les voisins accourant pour lui annoncer qu'elle était pieuse.
Ces vitraux, commandés en 1903, sont signés Ernest Haussaire, issu d'une grande famille de peintres verriers, d'origine rémoise.
L'entreprise familiale de décors et ornements religieux "Haussaire Frères" fondée en 1874 par François et Ernest, fut une des plus importantes de France..
Ernest réalisa les verrières de nombreuses maisons privées de cette époque et les vitraux de nombreux édifices religieux.
C'est à son atelier que l'on doit les vitraux de
- l'église Saint-Denis à Hellemmes près de Lille
- l'église Saint-Maclou à Wattrelos, à la frontière belge
- l'église Notre-Dame de Fives à Lille
- l'église Saint-Michel de Lille... etc
Cette chapelle de granit fut construite au XVe
dans le Finistère au nord de Brest.
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