Le Sachez Tu !?

deux mots aujourd'hui bien diffĂ©rents de sens, mais qui ont pourtant la mĂȘme origine, le latin secretarium, endroit oĂč l'on conserve des secrets, des trĂ©sors, issu de secretus, secret.
Secretus est le participe passé du verbe latin secerno (séparer, isoler, mettre à part) issu de cerno (isoler) qui a donné cerner et ses variations : concerner, discerner décerner...
La correspondance Ă©tait, Ă©videmment, le moment idĂ©al pour un Ă©change de secrets, qu'ils soient personnels ou politiques, et elle se devait d'ĂȘtre confiĂ©e Ă un homme de confiance capable de garder les informations confidentielles : un secrĂ©taire.
Ce n'est qu'à l'époque moderne du travail dans les "bureaux", que le mot secrétaire a pris le sens particulier de "sténodactylo-standardiste".
Secrétaire désignait aussi le meuble qui passa de simple table recouverte d'un tissu de bure, ou bureau, à un meuble à tiroirs secrets, parfois fermé par un cylindre, comme ceux réalisés en marqueterie avec ferrures en bronze, par l'ébéniste du roi André-Charles Boulle (1642-1732).
Ci-dessous :
Jean-Honoré Fragonard (1732-1806)
La lettre d’amour 1770
Une charmante jeune fille, attablée à son bureau, nous prend à parti, l'oeil en coin, avec un petit air mutin, et tenant fiÚrement une lettre d'amour et un bouquet qu'elle vient de recevoir.
Il est amusant de constater qu'elle se tient en équilibre sur le tabouret, alors que son petit chien y prend toutes ses aises.
Huile sur toile, 83,2 × 67 cm
Metropolitan Museum of Art, New York.
TOUS DROITS RĂSERVĂS © Laurence Chalon 2019
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