Le Sachez Tu !? Solfège
Le mot solfège vient de l'italien solfeggio, élaboré à partir des notes sol et fa, mais la notation musicale remonte à bien plus loin puisqu'on dispose d'une tablette en écriture cunéiforme de l'époque sumérienne, 1400 avant J.C., dédiée à la déesse Nikkal avec des instructions pour jouer les notes sur une lyre (et pas un chat) à 9 cordes.
Mais ce ne fut qu'en 1208 que le moine Guido maitre de chorale de la cathédrale d'Arezzo, près de Florence, simplifia le solfège en donnant leur nom aux notes, et en utilisant pour ceci un poème grégorien écrit par un moine bénédictin, Paul Diacre (720-799) en hommage à Jean-Baptiste :
UTqueant laxis,
REsonoare fibri,
MIra gestorum,
FAmuli tuorum,
SOLve polluti,
LAbii reatum, (la et si furent rajoutées plus tard)
Sancte loannes
(Que tes serviteurs
chantent d'une voix vibrante
les merveilles de tes actions,
absous le péché
des lèvres impures de ton serviteur,
Ô Saint Jean)
On notera que ces noms de notes ne sont valables que dans les pays de langue d'origine latine, alors qu'en allemand et anglais,
Do correspond à C, puis DEFGAB pour les suivantes.
Ci-dessous :
Michelangelo Merisi da Caravaggio (1571–1610)
"Le repos durant la Fuite en Egypte" (détail) 1597
l'ange musicien déchiffre une partition tenue par Joseph :
la peinture reproduit avec une extrême précision un motet composé en 1519 et imprimé à Rome en 1526, par le musicien flamand Noel Bauldewijn (1480-1529),
Ce motet est basé sur le texte du Cantique des Cantiques,
intitulé "Quam pulchra es" (celle qui est belle) :
le voici,
Ce ne fut qu'en 1983, que deux historiens, Franca Trinchieri Camiz et Agostino Ziino, identifièrent cette partition peinte par Merisi Carravagio.
huile sur toile, 135,5 x 166,5 cm.
Rome, Galleria Doria Pamphilj
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