Le sachez tu !? :o Chronique étymologique et culturelle par Laurence Chalon

Le sachez tu !? :o Petite chronique étymologique et culturelle par Laurence Chalon

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dimanche 16 janvier 2022

Le Sachez tu !? 😮 Nicolas de Largillière (1656–1746) "La Belle Strasbourgeoise" 1703

 Le Sachez tu !?

😮 Nicolas de Largillière (1656–1746)
"La Belle Strasbourgeoise" 1703
Largillierre fut l'un des portraitistes les plus réputés du XVIIe siècle.
Fils d’un chapelier, il grandit à Anvers, où sa famille s'était installée alors qu'il avait trois ans.
A l'âge de neuf ans, son père le plaça chez un marchand londonien pour y apprendre le commerce mais, voyant qu’il passait son temps à dessiner (comme dans la publicité Guy Degrenne de 1984 !), son père le fit revenir et accepta de le laisser suivre sa passion pour la peinture.
Mais pour faire un véritable métier de cette passion enfantine, Nicolas fut placé à ses douze ans en apprentissage à Anvers dans l’atelier du peintre Antoine Goubeau, où il appris sérieusement l'art des natures mortes, des paysages et les bambochades.
Au bout de quelques mois, Nicolas, lassé de peindre des fruits, des fleurs, des poissons et des légumes, décida d'exécuter secrètement une Sainte famille.
Son maitre Goubeau, lui demanda qui il avait copié, et Nicolas lui rétorqua qu’il n’avait consulté que son génie !
Un an plus tard, Goubeau lui déclara qu’il n’avait plus rien à lui enseigner.
A sa mort, il aurait laissé plus de 4 500 portraits.
Cette belle strasbourgeoise n'a sans doute de strasbourgeoise que le nom et est sans doute la soeur de Nicolas, bien parisienne : un air mutin, les gants, les bijoux, un extravagant bicorne noir en dentelle, beaucoup de féminité dans les gestes, la "tournure", et la façon de tenir son petit chien lui confèrent une grâce particulière et ravissante...
huile sur toile 138 x 106 cm
Musée des Beaux-Arts de Strasbourg, dans le palais de Rohan
Une seconde version datée de 1703 également, de La Belle Strasbourgeoise, très proche de celle ci, a été acquise le 15 septembre 2020 pour 1 1 570 000 €.
Elle appartenait à l’industriel Paul-Louis Weiller dont la collection a été dispersée chez Christie’s à Paris.
Cette autre version de La Belle Strasbourgeoise a établi un record pour l’artiste en vente publique.
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